Coraux qui nécrosent !!
Le commencement
C’était un mercredi comme les autre, mais mon dos m’a subitement lâché et je me suis écroulé dans la cuisine (une fois de plus cette année).
Immobilisé, allongé, les journées sont longues. J’ai donc entrepris la reprise du visionnage des « océan passion on the road » qu’un ami m’a donné ( ? comment ça juste prêté ? … bon ok) et que je me réserve habituellement pour les longues soirées (d’hiver).
Et plus les dvd défilaient, et plus ce n’était pas normal… Tous ces bacs étaient bien plus beau que le miens… euh non là, je dévie du sujet, je reprends la ligne conductrice : c’était donc pas normal tous ces bacs avec tous ces coraux sans aucune nécrose alors que les miens ont depuis deux mois quelques nécroses, et tous mes paramètres sont bon.
Les nécroses, les symptômes
Depuis peu j’ai des nécroses principalement sur mes acroporas, un peu sur des stylophoras, et quelques montiporas.
Les nécroses commencent généralement à la base d’un corail, ou simplement sur une ou plusieurs branches qui meurent, voir juste un bout de branche.
Même par moment les tissus du corail se décollent.
Pour les montiporas plateaux cela progresse de l’extérieur, des petites zones blanches qui avancent.
Et par moment, c’est un corail entier qui meurt en quelques jours.
Le CoralRx ou tout autre produit n’y fait rien, ni même un changement d’eau à 100% du bac, et tous les paramètres sont bon.
Rien n’explique les nécroses.
Je constate que le simple fait de bouturer suffit à tout stopper.
Mais pourquoi un corail est touché alors que son voisin situé à 3 cm ne l’est pas ?
Généralement, le départ de la nécrose est toujours situé dans les parties à l’ombre du corail, les zones les moins éclairées et progresse lentement.
Les tissus peuvent se décoller, ou le corail semble rongé, grignoté… la nécrose avance tel la marée montante, doucement mais surement, inexorablement.
En quelques jours le phénomène peut stopper par lui-même et tout reviens dans l’ordre, pour revenir quelques semaines plus tard.
J’ai pourtant une maintenance simple, pas de protocole ou autre qui pourrait expliquer cela.
Et en voyant les dvd « océan passion on the road » … j’en conclu que ce n’est donc pas normal.
En parcourant les forums je constate plein de photos de coraux qui ressemblent aux miens.
Les théories de ce symptôme fusent sur les forums, mais rien ne me conviens. Je ne vais donc pas m’attarder sur ce point Mais que se passe-t-il donc dans le bac ?
Tueurs invisibles
- Rien de visible sur le corail.
- Les traitements au coralRx ne donnent rien, aucuns parasites ne tombent.
Cependant je constate que cela retarde la reprise de la nécrose.
On pense alors naturellement aux red bugs, mais non rien … aux black bugs ? ... rien non plus.
Je sors ma monoculaire et scrute le corail et toujours rien… C’est déprimant.
Et je regarde sous le socle du corail… et là je vois un truc. Un tout petit truc se déplacer.
C’est tellement petit que je n’arrive pas à l’isoler, cela fuit la lumière de ma lampe et avec la monoculaire il est difficile de suivre la bestiole.
N’arrivant pas à voir ce que c’est, je laisse tomber et passe à autre chose, il n’y a pas que « le calcaire » dans la vie et la microfaune à bien le droit d’exister !
Quelques jours passent et des collègues me disent qu’ils perdent des coraux eux aussi et sans explications. Et aucun échange de coraux entre nous.
Mais qu’est-ce qu’il se passe dans nos bacs ?
Je décide de retenter d’isoler la « bestiole » vu sous le socle d'un corail, n’arrivant à rien pour l’attraper je prends les grands moyen : la nappe blanche de madame et une grosse seringue remplie d’eau de mer.
Et je vide la seringue sur le socle du corail afin d’espérer trouver la bestiole sur la nappe de madame et bingo !
Je vois un truc se déplacer à toute vitesse dans une des flaques d'eau sur la nappe. Je vais pouvoir l’attraper et l’examiner.
Avec une seringue je l’aspire et la place sur lame du microscope et je la dessine, c'est plus tard qu'Olivier Soulat m'expliquera comment prendre une photo au microscope.
Google Image est ton ami
Je cherche alors dans google image, un copépode pouvant ressembler au miens, et enfin, après trois jours de recherche je trouve le blog de nikki aux Etats-Unis. Elle présente ce fameux inconnu : Alteuthellopsis corallina
pour les intimes : Gray Bug : Un tueur invisible.Il fuit la lumière, attaque la nuit ou à l’ombre de la lumière, il ronge le corail progressivement … un fléau, une plaie invisible.
Je constate très peu d'individu sur un corail, je dirais que seul trois à cinq individus sur un corail suffit à le bouffer, c’est vorace.
Je contacte nikki pour en savoir plus, et trouver une solution pour le traitement, car …
Chercher un traitement
récit de mon aventure d’une semaine de recherche
Dans la série des Red et Black Bugs, il suffit de traiter les coraux.
En plus le traitement est simple : l’ « interceptor » à base de « Milbemycin Oxime ».
C’est un médicament pour les vers du cœur des chiens, et depuis environ 2005 que nos voisins l’utilisent, le protocole est rodé.
Nous n’allons pas re-inventer la roue.
Le gros avantage est que ce produit est sans danger pour les poissons et que l’on peut s’amuser à traiter son bac en entier. RIP la microfaune et crustacé cependant (faut prévoir de repeupler son bac en microfaune).
Petit hic … l’ « interceptor » n’est plus produit depuis un an. Impossible de s’en procurer aux US, comme en France.
Passons à une autre solution…
Et comme à chaque fois, on part faire un tour sur ReefCentral pour voir ce que nos « voisins » font depuis toutes ces années.
Ils ont trouvé une parade, un insecticide. Bayer advanced à base d’ « imidaclopride ».
Mais je n’arrive pas à le trouver en France, et nikki m’annonce que ce produit est interdit depuis un an en France car il est suspecté de tuer les abeilles.
Cherchons…
Un ami vétérinaire et récifaliste trouve une solution alternative à l’ « interceptor » : de l’ « Ivermectin » (Cydectine).
Mais mes tests ne sont pas concluant, il agit lentement et avec un bain de traitement de 10, 15 minutes cela ne fonctionne pas même en doublant la quantité. Il se limiterait à la limite à de la prophylaxie : traitement de nouvelle pièce rentrant dans le bac (certains annonce 6 heures pour un effet total).
Cherchons… et pendant ce temps les coraux meurent … grrrrr
Olivier Soulat trouve une solution à l’alternative du Bayer Advanced. Un autre insecticide à base d’« imidaclopride » : le « Confidor ».
Mes tests sont concluants. C’est la mort subite des parasites dans la microseconde de l’introduction des coraux tests. Je décide de revoir les dilutions car c’est quand même un insecticide … et ce n’est pas très bon pour la faune aquatique, mieux vaut bien rincer, mais cela fait des années que nos voisins utilisent cette méthode il n’y a pas de raison que je n’y arrive pas.
Depuis la re introduction des coraux traités, aucune perte dans le bac : poissons, crustacés… tout le monde va bien.
De plus les témoignages semblent dire que cela tue également les planaires, les œufs, bref la totale, c’est du large spectre. C’est trop parfait.
Et effectivement… la commercialisation de ce produit ce stoppe à la fin du mois !
Il faut donc trouver un autre produit que tout le monde puisse se procurer.
Cherchons … et pendant ce temps les copains ont le même problème de nécrose et les mails fusent… j’ai la pression (qu’elle idée d’être en arrêt maladie…)
Et plus j’avance dans les recherches et plus je trouve de solutions, je maîtrise enfin le sujet et trouve en moins de 24 heures :
- Coté insecticide : La molécule « imidaclopride » à une remplaçante : le « Thiacloprid » (pas encore testé).
- Coté « interceptor » : je trouve un article de vétérinaires qui se plaignent de la stratégie commercial du fabriquant et indique en fait qu’en gros l’ « interceptor » à juste « changé de nom » et est simplement plus cher … Le nouveau produit s’appelle désormais « sentinel ».
- Mon ami vétérinaire et récifaliste trouve un produit contenant la même molécule que l’ « interceptor » : le «milbemax » et qui est en libre accès (sans ordonnance), Olivier Soulat trouve à cinq minutes prés la même information ! c'était marrant.
- Et je trouve des sites de VPC vendant encore de l’ « interceptor » et du « sentinel » (en France, les fournisseurs des pharmacie sont en rupture de stock, tout le monde s'étends jeté dessus).
- Je revois également les dosages à la baisse pour l’ « imidaclopride » et j’arrive à trouver un dosage qui tue en cinq minutes toute la microfaune et de par sa faible concentration limitera les risques sur la faune aquatique avec un bon rinçage.
Nous avons désormais plusieurs solutions pour atomiser ce parasite.
Essais clinique
(mouhahaahaaa)
Si vous utilisez, testez ces traitements, c’est à vos propres risques. Personne d'autre que vous-même n’est responsable de vos actes avec ces traitements.
Voici mes tests :
Jour 1 :
Molécule : Ivermectin / produit : Cydectine
Test sur deux coraux :
acropora millepora rose
acropora formosa jaune.
Test 1 : 1 ml / Litre, pour un bain de 15 minutes
Résultat : rien : mini ophiures en pleine forme, idem pour le reste de la microfaune, tout le monde nage en pleine eau.
Test 2 : 2 ml / Litre, pour un bain de 15 minutes
Résultat : rien … tout le monde se porte à merveille.
Précipitation de l’eau vers 1h45.
Conclusion :
Certains parlent de bain de 6 heures, d’autres de 24 heures, autant dire que ce n’est pas jouable pour traiter en 10 minutes un corail…
Jour 2 :
Remarque : Les coraux traités le jour 1 sont en bonne santé, pas de perte dans le bac.
Molécule : Imidaclopid / produit : Confidor
Test sur quatre coraux :
Acropora Millepora vert
Acropora formosa bleu (X 2)
Acropora formosa jaune
Test 1 : 2 ml / Litre, pour un bain de 10 minutes
Résultat : mort subite des parasites dans la microseconde de l’introduction du corail. Test 2 : 1 ml /Litre, pour un bain de 10 minutes
Résultat : mort subite également dans la microseconde de l’introduction du corail.
Conclusion : ce produit, bien qu’il ne puisse être utilisé dans le bac à cause des poissons, est prometteur pour un traitement curatif. Je vais re tester avec d’autre concentration.
Jour 3 :
Remarque : Les coraux traités les jours 1 et 2 sont en bonne santé, pas de perte dans le bac.
Molécule : Imidaclopid / produit : Confidor
Test sur un corail :
Acropora granulosa jaune
Test 1 : 0,15 ml / Litre, pour un bain de 10 minutes
Résultat : mort des parasites en deux minutes maximum.
Conclusion : on pourrait baisser encore la concentration mais cela laisse 9 minutes pour tuer tout ce qui pourrait résister. Quid des risques sur la faune aquatique !
Molécule : Milbemycin Oxime / produit : milbemax chat 2-8 Kg
Test sur trois coraux :
Acropora Millepora rose
Acropora Valida
Montipora digitea orange
Test 1 : 0,001 gr / Litre, pour un bain de 15 minutes
Résultat : toute la microfaune est en vie…
Test 2 : 0,05 gr / Litre, pour un bain de 10 minutes
Résultat : toute la microfaune est morte en 5 minutes
…
J’ai pris la décision de ne pas continuer plus les tests c’est inutile, c’est une perte de temps.
Vous l’avez compris, les coraux de tests des jours précédents sont autant infectés. Trois de ces bestioles sur un corail est suffisant pour l'anéantir.
Ce copépode ne va pas rester sagement sur votre corail quand vous allez le sortir, il nage, se déplace.
Il est illusoire de traiter un corail et le remettre dans le bac principal ou simplement dans un bac de quarantaine.
Le bac est malade, les pierres vivantes sont malades … la colonne d'eau tout autant, le parasite est potentiellement caché partout.
Il n’en faut pas beaucoup… je n’en constate pas plus de cinq par coraux, une seule femelle qui s'échappe dans la colonne d'eau ou dans une pierre vivante et tout recommence.
On peut effectivement imaginer et se dire d’utiliser un bac de quarantaine dans lequel mettre tous les coraux traités mais dans la vraie vie, le cycle de ce parasite est de cinq jours, autant dire qu’un seul oeuf oublié dans le bac, un seul copépode dans une PV ou qui est parti nager quand vous avez sorti le corail du bac et tout est reparti.
Il est donc inutile de perdre du temps à traiter les coraux un à un.
Il faut atomiser le bac.
Faire un reset total de la micro faune, en prenant soin de sortir avant tout ce que l’on veut sauver : les crevettes, escargots, ophiures … tout ce qui va déguster lors du traitement.
Les poissons je sais pas… il semble qu’ils ne meurent pas, du moins chez nos voisins on ne va pas tarder à le savoir...
[size=18]ProphylaxieLa base de notre problème est le manque de prophylaxie, mais comment traiter quelque-chose qu'on ne connaissait pas ?
Bien que nous ayons tous au minimum le réflexe « CoralRx » contre les planaires … ce n’est plus suffisant.
On peut imaginer des bains d’iodes, mais au vu des résultats de nos voisins, ce n'est pas la peine de perdre du temps avec cela je pense.
Tout ceci c’était donc sans compter sur de nouveaux « amis invisibles » que rien ne tue.
J’ai acheté un corail au mauvais moment, à la mauvaise personne.
La seule solution est donc un bac de quarantaine. Aucun corail ne doit rentrer dans votre circuit d’eau de votre bac principal s’il n’a pas passé un cycle de chaque parasite et donc était traité je pense trois fois sur cinq jour d’intervalle.
Bien que je pense qu’un seul traitement à base d’ « Imidaclopid » est suffisant.
Tous mes coraux viennent de la même bourse et des mêmes vendeurs. Ce qui me dit, que je ne dois pas être le seul infecté loin de là.
Que faire pour ralentir la proliférationComme dit, les nécroses sont pas moment, rien de régulier. Un corail est touché, puis cela se stoppe un temps. Puis cela peut repartir, doucement dans un coin à l’ombre sans que l’on s’en rende compte. Et le corail va reconstruire ses tissus. Tout passe inaperçu.
Mais par moment, plusieurs coraux sont touchés, ou simplement un corail meurt intégralement, partant du bas et remontant vers le haut.
1) J’ai pu constater qu’un bain de CoralRx dérangeait le parasite. Tout du moins, sans le tuer, cela doit détruire ou abimer les œufs et le cycle est donc ralentit (le temps de re pondre, et que les œufs éclosent).
2) Ce copépode n’aime pas la lumière, il est actif uniquement la nuit, tant que la lumière du bac est éteinte. Donc si vous devez traiter un corail sortez-le quand votre rampe d’éclairage n’est pas encore allumée, ensuite il part se cacher.
3) Quand mon Chrysus était en vie je n’ai pas constaté autant de dégât, depuis qu’il est mort tout c’est accéléré (cause à effet ?)
4) L’éclairage en mode « moon light » pourrait ralentir les nécroses (on limite la durée pendant laquelle le parasite va « manger » le corail)
5) Baisser la température va ralentir le cycle de reproduction, du moins cela le fait pour pratiquement toutes les espèces, pourquoi pas elle.
Traitement prophylactiqueA vous de choisir le traitement qui vous convient le mieux parmi les différents produits et solution existante et de bien prendre le temps de vous renseigner sur les dosages et bien entendu faire des tests.
Et toujours porter des gants, quel que soit le produit tout aussi naturel soit-il.
Mon conseil pour traiter un corail lors de son arrivé chez vous :
Je pense que votre plus gros corail à traiter sera l’élément déterminant pour choisir le volume du contenant. De plus, la quantité de corail à traiter devient vite problématique. Il est probable que vous devriez en traiter plusieurs en même temps afin de gagner du temps.
1) préparer de l’eau de mer du volume retenu, afin de faire un changement d’eau (même température, même salinité).
2) changer votre eau du bac principal (ou quarantaine si vous avez la chance d’en avoir un), et récupérez la vieille eau, vous allez vous en servir.
3) répartissez le volume d’eau changé dans trois contenant.
- Le premier servira à faire le bain de traitement (10-15 minutes avec une pompe de brassage ou bulleur le cas échéant)
- Le second servira à faire le premier rinçage grossier à la main pour retirer le plus gros du produit
- Le troisième servira à faire le rinçage total du corail (10 minutes avec une pompe de brassage).
La quantité de coraux à traité et la baisse de température dans les contenants déterminera le temps de traitement.
Je me fixe entre 10 et 15 minutes ce qui me donne une liste de traitement possible.
Il vous reste à choisir un traitement, je ne peux prendre la responsabilité de vous orienter vers tel ou tel produit
Mot de la finCet article est sans prétention, sans relecture, et doit être bourré de faute. Mais franchement, j'm'en fiche là, en ce moment précis.[/size]
Cette semaine j’attrape le maximum d’escargot et tente d’attraper mes crevettes, en espérant pouvoir traiter le plus rapidement possible l’intégralité du bac avec la « Milbemycin Oxime ».
Ceci n’est que le commencement J
[size=18]Remerciements- un grand merci à nikki sans qui je n’aurais jamais pu identifier ce parasite.
- merci à Renaud Roussel, vétérinaire sur Avignon et récifaliste, qui m’a permis de tester plusieurs molécules et mis à disposition ses connaissances et son aide
- merci à Olivier Soulat pour son aide et ses recherches qui m’ont permis d’avancer.
- merci à mes compagnons d’infortune … qui compte leurs coraux morts tout comme moi… un mauvais achat à la mauvaise personne le mauvais jour, un corail de trop.
RéférencesLe blog de nikki : http://www.reefdup.com/2013/01/25/black-bugs-gray-bugs-invisible-killers/
Notre ami copépode et sa famille : http://www.advancedaquarist.com/2010/3/corals
Un des posts traitant de la molécule « Ivermectin » : http://www.reefcentral.com/forums/showthread.php?t=1966226
Protocole de l’« interceptor» : http://www.salt-city.org/showthread.php?16646-Tegastes-acroporanus-(The-Red-Acro-Bug-or-Red-Bugs)
http://www.reefs.org/forums/viewtopic.php?p=439155#439155)by
Le « milbemax » : http://www.ah.novartis.com/products/en/milbemax_dog.shtml
Le « sentinel » (remplaçant de l’ « interceptor ») : http://www.ah.novartis.com/products/en/sentinel_dog.shtml
Les vétérinaires en colère contre la société Novartis, fabricant de l’ex « interceptor » : http://news.vin.com/VINNews.aspx?articleId=27121
Sites vendant l’ « interceptor » et son remplaçant « sentinel » :
http://www.equine-mega-store.com/default.ehtml
http://buy-interceptor.net/browse1.htm[/size]
merci a is.Manu